Notion apparue dans les années 90, le Green IT a longtemps peiné à se faire une place dans l’entreprise. L’augmentation des coûts énergétiques, les obligations ESG des entreprises ou encore l’engagement des collaborateurs ont – enfin – permis à une informatique plus verte et durable de voir le jour.  

Avant de mettre en place une politique de Green IT dans son entreprise, il est nécessaire d’effectuer un audit informatique respectueux de l’environnement afin d’évaluer les performances écologiques, sociales et économiques. Voici quelques exemples de bonnes pratiques Green IT à mettre en œuvre dans votre entreprise :

Acheter du matériel informatique respectueux de l’environnement

Les entreprises jouent un rôle crucial dans l’adoption d’une approche numérique plus responsable. Elles devraient privilégier l’achat de matériel informatique certifié éco énergétique, conçu pour une consommation énergétique réduite. Des labels d’efficacité énergétique tels que l’EPEAT (Electronic Product Environmental Assessment Tool) permettent de faire les bons choix.

Prolonger la durée de vie des équipements informatiques

Depuis janvier 2022, la loi AGEC anti-gaspillage contraint les entreprises à consacrer entre 20 et 40 % de leurs achats à des produits reconditionnés ou issus du réemploi. Augmenter la durabilité des équipements informatiques a des effets positifs à long terme sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela favorise le développement de l’économie circulaire et encourage la sobriété numérique.

Choisir des licences logicielles d’occasion

Les logiciels d’occasion présentent d’énormes avantages en termes de coûts, car ils sont nettement moins chers. En optant pour des logiciels d’occasion, les entreprises peuvent réaliser des économies et soulager ainsi des budgets informatiques serrés. En général, des économies de coûts pouvant atteindre 80 % sont réalisées par rapport à un achat direct auprès du fabricant. Pour une entreprise dépensant des millions d’euros pour se doter de logiciels neufs, le gain sera considérable en optant pour des licences logicielles d’occasion.

Opter pour un hébergement vert

Appelé également « green hosting », c’est une démarche essentielle pour contribuer à la diminution des émissions de carbone. Choisir des solutions d’hébergement éco-énergétiques et adopter des pratiques de développement durable dépasse le simple engagement écologique ; cela participe activement à la création d’un cyberespace plus respectueux de la planète.

Préférer le cloud

Cette technologie permet d’optimiser l’utilisation des ressources informatiques en offrant une infrastructure partagée, évolutive et respectueuse de l’environnement. De plus, elle diminue le recours au matériel sur site ainsi que les besoins en maintenance. Opter pour un fournisseur de services cloud qui privilégie une consommation énergétique moindre, tel que AWS, Orange ou Microsoft Azure, constitue un pas supplémentaire vers la sobriété numérique.

Utiliser un moteur de recherche écologique

Des plateformes telles qu’Ecosia, Lilo et Ecogine se démarquent comme étant parmi les plus écologiques. Elles recourent notamment à des énergies renouvelables pour alimenter leurs centres de données ou compenser leur empreinte carbone. Ainsi, la plupart de ces moteurs de recherche sont plus respectueux de l’environnement que des géants comme Google, Bing ou Yahoo.

Réduire la pollution numérique générée par les systèmes d’information 

Intégrer des pratiques responsables dans notre utilisation de l’informatique est à la portée de tous. Pour les entreprises, le travail hybride des salariés offre la possibilité de réduire leur présence au bureau, ce qui non seulement diminue la consommation énergétique des entreprises, mais contribue également à désengorger les routes et les transports en commun. De plus, ces collaborateurs pourraient s’engager à envoyer moins de mails, à réduire ou compresser leurs pièces jointes, ou encore à opter pour des appareils reconditionnés.

Sensibiliser et proposer une formation au numérique responsable 

Un collaborateur sensibilisé est un utilisateur responsabilisé. Les entreprises peuvent élaborer un guide des bonnes pratiques à l’intention de tous les collaborateurs, rappelant les petits gestes à adopter pour optimiser la gestion de l’énergie (mettre les écrans en veille, trier les courriels, limiter l’impression et privilégier le noir et blanc/recto verso, etc.).