Longtemps interdite, la vente de licences de logiciels d’occasion est légale depuis un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de juillet 2012, précisant même que les clauses interdisant cette vente sont sans valeur.

Des prix compétitifs

Cela fait déjà 10 ans, pourtant le choix d’opter pour des licences de logiciels d’occasion interrogent toujours les clients. En pratique, les licences d’occasion sont vendues à des tarifs très compétitifs par rapport aux licences vendues directement par l’éditeur. Cette commercialisation est forcément décriée par les éditeurs qui voient un manque à gagner et un risque pour leur stratégie technologique. Il s’agit pourtant d’une bonne alternative pour les entreprises qui souhaitent rester dans un écosystème propriétaire, par habitude ou en raison de besoins spécifiques à leur activité.

Des acquisitions légitimes

Par ailleurs, les éditeurs de logiciels sont tenus de traiter les utilisateurs de licences d’occasion comme des « acquéreurs légitimes » : cela signifie qu’ils ont accès à la maintenance corrective au titre de la garantie légale des vices cachés au même titre que les acheteurs de la licence d’origine, et peuvent télécharger les logiciels correspondant à leurs licences acquises d’occasion sur le site de l’éditeur. Celui-ci doit également permettre l’accès à la maintenance contractuelle, mais garde une liberté quant aux tarifs applicables.

Toutefois, les logiciels les plus récents sont en général introuvables en occasion. Il est en effet difficile pour les revendeurs de disposer d’un stock suffisant de ces licences récentes. Il est donc intéressant de se tourner vers ces revendeurs pour des anciennes versions mais beaucoup moins pour des logiciels à jour.
Il peut également être intéressant, afin de lisser le parc informatique de l’entreprise, de revendre les licences non utilisées aux plateformes de revente de logiciels d’occasion, par exemple suite à l’acquisition de nouvelles licences.

Un parc de licences partagé

Avant de faire le choix d’acquérir des licences d’occasion, il convient donc de s’assurer d’être prêt à gérer les conséquences, notamment en matière de relation avec les éditeurs. Une des solutions est d’avoir un parc de licences partagé – licences neuves, licences d’occasion, licences par abonnement – et un système d’exploitation pas uniquement en full SAAS mais hybride.

C’est quoi une licence d’occasion ?

C’est une licence qui a déjà été vendue à (au moins) un utilisateur, et ce directement par le fabricant ou le distributeur. La clé de licence a déjà été utilisée une fois par une entreprise mais n’est plus utilisée par le premier acquéreur, elle peut ensuite être revendue. Si un client achète ensuite cette licence, il pourra continuer à l’utiliser sans difficulté et sans limitation puisqu’il s’agit d’une licence complète. Comme les logiciels ne périment pas, les licences de logiciels d’occasion sont tout aussi performantes que les nouvelles. L’acheteur reçoit exactement le même produit que le premier acquéreur – mais pour beaucoup moins cher !