Remplacer au pied levé un DSI sur le départ, redresser un projet parti à la dérive, prendre en charge l’intégration d’une activité ou tout simplement assurer la fonction de DSI un jour par semaine, le DSI de transition ou à temps partagé est un professionnel aguerri du management IT. Dans cet article, Stéphane Feuillu, fondateur de Mersy, nous présente les solutions offertes par sa société.

La société Mersy offre à ses clients ou prospects la possibilité de bénéficier des services d’un profil senior pour accomplir des missions en tant que DSI. Ces missions se divisent en deux catégories. Tout d’abord, pour les grandes entreprises, la société propose un profil qui assumera la responsabilité d’une mission spécifique pour une période déterminée. Ensuite, pour les PME ou les ETI, Mersy propose un profil qui sera disponible 1 ou 2 jours par semaine pour accomplir les tâches d’un DSI.

DSI à temps partagé

Présent deux jours par semaine ou plus au sein de l’entreprise, ce professionnel a pour principale mission d’assurer le bon fonctionnement de la DSI. « Les tâches du DSI à temps partagé sont généralement simples, explique Stéphane Feuillu. Il doit superviser la DSI, gérer les prestataires, et ses clients sont souvent des PME ou des ETI qui n’ont pas besoin d’un DSI à temps plein. » Certaines entreprises y voient l’opportunité de réaliser des économies ou d’accéder à des profils différents. « Cette formule fonctionne bien avec les membres du comité de Direction, mais est moins adaptée aux profils très opérationnels », précise Stéphane Feuillu. 

DSI de transition

Sur le marché des DSI de transition, les pratiques des entreprises ont connu une évolution notable. Autrefois, il était habituel pour les entreprises de chercher le remplaçant d’un manager avant de lui annoncer son départ. Aujourd’hui, les entreprises privilégient plutôt une transition rapide, associée à une mission de transition et au lancement simultané du processus de recrutement. Selon Stéphane Feuillu, cette approche présente deux avantages majeurs : « Tout d’abord, le DSI de transition réalise un audit de la situation avec un regard externe et une position indépendante, sachant qu’il ne restera pas à long terme. Ensuite, il met immédiatement en œuvre les actions nécessaires pour redresser la situation. » Cette première étape permet au futur DSI permanent de trouver une situation plus saine, voire en cours d’amélioration, lors de son arrivée.

Les missions de transition en IT partagent toutes un point commun : elles sont liées à un événement d’entreprise, qu’il s’agisse d’un départ, qu’il soit volontaire ou non. Ces missions sont toujours caractérisées par un besoin d’intervention urgente, ce qui signifie que le manager de transition dispose de très peu de temps pour convaincre et doit être opérationnel immédiatement. Comme le souligne Stéphane Feuillu, « Il s’agit d’expériences qui demandent beaucoup d’énergie, mais qui offrent en retour une liberté de parole extraordinaire. Nous sommes là pour résoudre les problèmes qui entravent le dirigeant. Par conséquent, nous avons le pouvoir d’accélérer les choses, ne serait-ce que parce que notre intervention représente un coût élevé pour l’organisation », conclut-il.

Un marché en ébullition

Le marché du management de transition atteint un volume de 600 millions d’euros en fin 2022. Réalisée par INIMA, une étude européenne s’appuyant sur des données récoltées auprès 800 managers de transition en activité témoigne de la place centrale qu’occupe le management de transition en Europe. L’IT représentant 11% de ce total.