À la tête de Mersy, Stéphane Feuillu détaille comment son entreprise combine expertise data et conseil stratégique pour aider les DSI à piloter efficacement leurs portefeuilles de licences logicielles. De l’optimisation des coûts à la simplification des processus, en passant par l’accompagnement des équipes et la préparation de nouvelles offres innovantes, Mersy affirme sa position de partenaire incontournable pour les entreprises en quête de clarté et de performance.

1/ Mersy se distingue par son expertise dans l’optimisation de licences logicielles, quel est son positionnement face aux autres acteurs du marché ?

Stéphane Feuillu : « D’abord, nous sommes un Data Provider. Grâce à notre approche outillée et à notre capacité à structurer et qualifier la donnée, nous fournissons aux DSI une information exploitable, fiable et lisible. Cette donnée devient un véritable levier de pilotage. Certains clients utilisent directement nos analyses ; d’autres nous demandent d’aller plus loin en accompagnement. Dans tous les cas, nous leur apportons une matière première claire et immédiatement actionnable.

Ensuite, nous demeurons avant tout un cabinet de conseil. Nous avons une méthodologie éprouvée, une forte capacité d’analyse et une expertise reconnue en négociation et en gestion de la relation éditeur. Ce positionnement nous permet d’intervenir sur le contract management, la renégociation de contrats ou encore l’optimisation de portefeuilles de licences. Là où beaucoup d’acteurs choisissent entre plateforme ou conseil, nous assumons d’être les deux — de manière cohérente et complémentaire.

Un autre élément nous distingue : notre capacité à parler à tous les acteurs de l’entreprise. Hier encore, j’étais en rendez-vous avec un DSI et une DRH : les termes techniques (E3, Microsoft 365 On-Prem, etc.) ne parlaient pas du tout à la DRH. Mais dès que nous avons abordé des notions métiers — les bundles IAR, les rôles utilisateurs — tout est devenu clair. Cette transversalité est un vrai point fort : nous rendons compréhensible un sujet souvent opaque.

Enfin, deux piliers complètent notre ADN : la réactivité et l’adaptabilité. Dès la deuxième réunion, nous pouvons activer notre console, Le Bureau des Licences, sans passer par le schéma classique Projet – Diagnostic – Feuille de route – Déploiement. Cela permet aux DSI de gagner du temps et d’éviter des démarches lourdes.

Le Bureau des Licences devient alors un point de contact unique, capable de traiter les questions juridiques, achats, techniques ou opérationnelles. Nous nous insérons dans l’organisation existante sans la perturber. »

 

2/ Votre société accompagne de grandes entreprises, pouvez-vous nous donner un exemple concret où l’expertise de Mersy a permis à un client de réaliser des économies significatives ?

 Stéphane Feuillu : « « Nous avons plusieurs cas très parlants. Le premier, c’est l’accompagnement d’un client qui s’apprêtait à acheter des licences d’occasion. Nous avons audité l’opération, vérifié sa conformité juridique et identifié plusieurs risques. Grâce à cette analyse, le client a évité une dépense de 400 000 euros sur une opération qui n’était pas sécurisée. C’est typiquement le rôle de Mersy : protéger, sécuriser et éviter les mauvaises décisions.

Le deuxième cas, c’est le travail continu que nous réalisons sur le contract management. Nos reportings permettent de détecter des anomalies d’usage : des produits qui pourraient être désactivés, des comptes inactifs, ou des services provisionnés inutilement. Nous mettons en place des plans de purge et de nettoyage, et les équipes internes nous challengent — c’est normal. Mais ce qui ressort systématiquement, c’est que nos premières estimations sont fiables à plus de 90 %.
Le vrai défi, aujourd’hui, c’est l’animation du réseau SAM : les organisations peinent souvent à responsabiliser ces équipes. Nous, nous apportons les données, les process, les recommandations. Ensuite, il faut que l’entreprise s’organise pour les mettre en œuvre. C’est un travail conjoint, et c’est ce qui permet de générer de vraies économies.

Le troisième use case, ce sont les négociations de contrats. Nous proposons toujours plusieurs scénarios d’achat, plus ou moins ambitieux, et c’est le client qui choisit le niveau d’économie qu’il souhaite atteindre. Mais tout dépend d’un facteur clé : le temps disponible avant l’échéance du contrat.
Si nous intervenons deux ou trois mois avant, on ne peut plus faire évoluer suffisamment le SI pour rendre certains scénarios crédibles. À l’inverse, si nous avons six à douze mois devant nous, alors nous pouvons construire des alternatives solides, argumentées, et beaucoup plus favorables pour le client.
Ce délai est souvent sous-estimé parce que les entreprises n’ont pas une vision claire du cycle de vie de leurs contrats. Comprendre ces cycles, les moments où il faut analyser, ajuster, laisser mûrir, puis réagir… c’est ce qui permet de maximiser les économies. »

3/ Mersy est en pleine croissance, envisagez-vous des recrutements pour 2026 ? Quels profils ?

Stéphane Feuillu : « Oui, nous prévoyons de renforcer l’équipe en 2026, avec deux types de profils bien distincts.

Le premier profil est hybride : à la fois orienté data et conseil. Nous recherchons quelqu’un capable de faire parler la donnée, d’en extraire des enseignements, mais aussi d’avoir un regard d’auditeur et une sensibilité Achat. Pour réussir, cette personne doit comprendre en profondeur le fonctionnement d’une DSI, les projets IT, les enjeux de production… Il faut un esprit analytique, mais également quelqu’un orienté résultats, avec le souci constant de la satisfaction client.

Le second profil est un développeur back-end. Nous avons besoin de renforcer l’équipe qui fait évoluer notre outil, Le Bureau des Licences. Le rôle consiste à développer des processus métiers, intégrer progressivement les évolutions des différents éditeurs, et travailler sur l’amélioration continue de l’expérience utilisateur. C’est un poste clé pour soutenir la montée en puissance de notre plateforme et accompagner notre croissance.

Ces deux recrutements répondent à une même logique : continuer à faire progresser notre expertise, tout en industrialisant intelligent nos services. »

4/ Une nouvelle année va bientôt commencer, quels nouveaux services ou quelles nouvelles offres Mersy prévoit-elle pour renforcer sa position ?

Stéphane Feuillu : « Nous voulons simplifier la vie des DSI en leur offrant une meilleure visibilité sur leur portefeuille de licences. Concrètement, nous allons analyser les profils des collaborateurs des entreprises que nous prospectons pour comprendre leurs caractéristiques générales. C’est ce que nous appelons le “scope sizing” ou “profile sizing”. À partir de là, nous pourrons leur proposer des bundles de produits adaptés à leur organisation et aux fonctions de leurs collaborateurs. Je ne peux pas en dire davantage pour le moment, car nous finalisons encore cette offre. »